Le groupe
Le nom du groupe provient de la ville palatine de Ramstein (près de Kaiserslautern) où se trouve la base militaire américaine de Ramstein et dont le nom évoque une tragédie aérienne : un accident lors d'un meeting de l'air américain y avait coûté la vie à soixante-quinze personnes en 1988. Le groupe, très touché par le drame, écrit alors une chanson sur ce thème : Rammstein. Lors d'un concert, le public scande ce nom et le groupe décide alors de s'appeler Rammstein.
<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>Rammstein est un groupe de l'ex-Allemagne de l'Est. Les membres sont originaires de Schwerin et vivent désormais à Berlin. Ils ont été influencés musicalement par nombre de grands noms de la scène metal, comme Nine Inch Nails, Ministry, AC/DC ou encore Einstürzende Neubauten (formé par Blixa Bargeld, par ailleurs guitariste de Nick Cave & The Bad Seeds). Ils utilisent d'ailleurs les mêmes sonorités, mélange de lourdes guitares et de samples électroniques, que Oomph!, autre groupe allemand qui connaît parallèlement le succès, mais dont le style diffère de celui de Rammstein.
<o:p> </o:p>C'est en 1997, avec leur second opus, Sehnsucht, que Rammstein atteint la consécration en Allemagne, puis en Europe, et séduit un public de plus en plus vaste, adeptes de leurs concerts spectaculaires. Rammstein se lance alors dans la conquête du marché américain, et, prévoyant, enregistre deux morceaux en anglais. Or, le groupe n'a même pas besoin de changer de langue puisque c'est avec des chansons chantées en allemand que les berlinois explosent aux USA, aidés cependant par le groupe KoRn qui les convient sur leur show, le KoRn Campaign.
<o:p> </o:p>Aujourd'hui, le groupe est un vrai phénomène de société en Allemagne et dans le monde entier. Plusieurs millions de leurs albums ont été vendus, et Rammstein est le 1er groupe de rock allemand et chantant en allemand qui réussisse véritablement à s'imposer partout en Europe, en Amérique (du nord et du sud), en Australie et même au Japon, contrairement à d'autres grands groupes de rock allemand tels Böhse Onkelz, Die Toten Hosen ou Die Ärzte, moins connus hors d'Allemagne.
<o:p>
P</o:p>olémiques
À cause du caractère noir, militaire, violent et volontairement provocateur des images et des paroles employées par le groupe, ses membres ont été accusés d'être des sympathisants nazis. Cela fut surtout remarqué dans le clip de Stripped, une reprise de Depeche Mode faisant partie de l'album Music For the Masses : Depeche Mode Tribute et du single Stripped : il contient des images de la cinéaste Leni Riefenstahl extraites des Jeux Olympiques de Berlin en 1936, de sinistre mémoire. Le groupe s'est cependant défendu, révélant dans l'album Mutter son orientation plutôt à gauche par le biais de la chanson Links 2 3 4. Les paroles de cette chanson sont tout à fait claires sur ce point : « Sie wollen mein Herz am rechten Fleck, doch seh' ich dann nach unten weg, da schlägt es links! », ce qui signifie en français « Ils veulent mettre mon cœur sur le droit chemin/sur le chemin de l'extrême droite, pourtant si je regarde en moi, il bat à gauche! »).
Cette fausse image peut également être expliquée par la façon particulière qu'a le chanteur de rouler les R dans ses phrases, accentuant la consonnance gutturale des paroles. Rammstein cherche néanmoins à rester à l'écart de la politique et la plupart de leurs textes n'abordent pas le sujet. Cependant, une chanson telle que Amerika peut être interprétée comme une prise de position politique contre l'hégémonie américaine.
Le clip de Stripped est un bonus caché du DVD Live aus Berlin accessible sur P.C. en gagnant le quizz, ou en tapant 23 dans le menu principal, ou 7 pendant le démarrage (selon les lecteurs de DVD).
<o:p> 
</o:p>Clip "Links 2 3 4"
Le clip de la chanson Links 234 met en scène des fourmis et des scarabées, les premières étant assimilées aux juifs qui sont (selon l'idéologie nazis et d'Hitler) des sous-hommes et des insectes, et, par extension, les seconds peuvent être comparés aux nazis. Au tout début, les scarabées s'en prennent aux fourmis jusqu'à les tuer, puis, peu à peu, les oppressés reprennent le dessus, en usant de la même violence. Ainsi, c'est par cette vidéo que Rammstein démontre son désintérêt du nazisme, en prouvant par la nature (comme toujours) qu'il n'y a pas de race plus forte qu'une autre. Rammstein n'ayant en effet jamais eu de problèmes de censure ni en Allemagne, ni nulle part dans le monde. Cependant, aux États-Unis, leur premier album Herzeleid est sorti avec une pochette différente pour couper court aux allégations de message d'extrême droite contenues dans la photo de couverture, qui montre les six membres torse nu, tous muscles saillants (Pochette initiale / Pochette américaine censurée). De plus, en France, le livret de ce même album Herzeleid comprend la traduction des paroles en français, pour bien montrer que le groupe ne véhicule pas de discours d'extrême droite. Enfin, dans le DVD Live Aus Berlin, le groupe dément toute association de la pochette avec le mouvement Nazi, car selon eux, "Ce n'est qu'une photo, c'est tout" ou encore " Si nous avions été espagnols, nous n'aurions pas eu les mêmes problèmes".
<o:p> </o:p>Les paroles des morceaux écrits par le groupe peuvent déranger car les auteurs évoquent des instincts humains que l'on a tendance à refouler.
Chaque morceau a son histoire profonde, compréhensible en première ou seconde approche, et les paroles sont souvent sujettes à des interprétations multiples, ce qui peut rendre parfois perplexe jusqu'à ce que le morceau soit intégralement assimilé, la musique ayant un grand rôle dans cette compréhension globale. Les traductions ne suffisant malheureusement pas à comprendre les chansons (elles sont généralement au second degré), les textes sont toujours mal interprétés, même de ceux ayant lu les paroles.
La totalité des textes, une fois compris, ne provoque plus aucune ambiguïté.
<o:p> </o:p>Un des exemples courant de chansons mal comprises est la chanson éponyme "Rammstein". Ecrite suite au crash de la base aérienne, ses paroles sont plutôt dures et on peut facilement y voir une connotation nazie. Il n'en est évidemment rien, si vous lisez bien les paroles, elles coïncident avec le contexte du crash.

 

M.Manson - Reportage sur Arte

Origines

Le terme black metal est apparu en 1982, grâce à l'album de Venom « Black Metal ». Mais la naissance de ce style musical se fera quelques années plus tard. Dès les prémices du genre, le black metal a voulu s'écarter de la mouvance thrash metal jugée trop commerciale et trop pervertie. Legion, ex-chanteur du groupe Marduk, estime que la naissance du black metal est due à une réaction du public face au ralentissement de brutalité dont faisait preuve le death metal. Les scènes black et death metal sont devenues, à une période, très antagonistes.

Les premiers groupes, comme Venom, Sarcofago, Hellhammer, Bathory, Mayhem, Burzum, Darkthrone souvent orginaires de Scandinavie, sont considérés comme les premiers couteaux du black metal. La maturité du mouvement peut être perçue dans les enregistrements de Bathory vers la fin des années 1980 et le début des années 1990.

Pour Michael Moynihan et Didrik Soederlind, auteurs du livre Lords of Chaos, The Bloody Rise of the Satanic Metal Underground, le genre prend ses racines dans des groupes comme les Rolling Stones, Black Sabbath et Led Zeppelin, mais encore Black Widow, Coven ou AC/DC, le metal en général descendant du hard rock, qui est un dérivé lui-même du rock, etc.

La controverse black metal - Histoire d'un mouvement

Au début des années 1990, s'est produite toute une série d'événements très médiatisés en Scandinavie, qui ont fait la "mauvaise" réputation du black metal, même si, selon certains, cette polémique était recherchée. Le black metal, à son commencement tout-au-moins tire en effet ses références d'Anton LaVey, fondateur de l'Église de Satan aux États-Unis. Mais selon les acteurs les plus anciens de la scène, le satanisme n'était qu'un prétexte ou qu'une provocation, et beaucoup se tournèrent par la suite vers la religion Ásatrú. Pour les médias, le black metal allait souvent rester comme un mouvement sataniste.

Les Norvégiens Øysten Aarseth (Euronymous) (leader de Mayhem) et Varg Vikernes (Count Grishnack de Burzum) sont considérés comme les pères fondateurs de la scène black metal moderne dans la mesure où ils ont consolidé, unifié, l'édifice stylistique des groupes précurseurs, par la direction de leur musique. Aarseth fut le premier à faire parler de lui avec son groupe Mayhem. Il ouvre à Oslo en mai 1991 le magasin de disques "Helvete" qui accueillait dans ses locaux "l'Inner Black Circle", cercle, qui rassemblant les membres de groupes de black metal scandinave, prit l'initiative, outre de régir la scène naissante, de faire évoluer, dévier, le style musical (peut-être des suites de l'arrivée de Vikernes dans le cercle) vers une série d'exactions alimentant la controverse du black metal dans la presse norvégienne.

Lors du suicide de Dead, Euronymous, guitariste de Mayhem et voisin de palier de Dead ne démentit pas les rumeurs selon lesquelles il pourrait être le meurtrier, et, sans exprimer la moindre douleur, pris des photos du crane ouvert de Dead (utilisé comme pochette du bootleg The Dawn of the Black Hearts), tout en récupérant des morceaux d'os pour en faire des colliers. D'après la légende il aurait même récupéré de la cervelle, qu'il fit cuire et qu'il mangea.

Varg Vikernes, alias Comte Grishnackh, est l'instaurateur de la série d'incendies dans les églises en bois de Norvège, en particulier celle de Fantoft, bien qu'il l'ait toujours démenti. Il assassina une nuit Øysten Aarseth de vingt-trois coups de couteau alors qu'il se rendait au domicile de ce dernier. Plaidant la légitime défense, les hypothèses posent notamment que leur querelle pourrait être survenue à propos d'un problème pécuniaire (Vikernes enregistrait sur le label d'Aarseth) ou d'un conflit d'influence concernant la direction de l'Inner Black Circle. D'autres rumeurs reposent sur un crime de haine, Øysten Aarseth étant, selon Vikerne, homosexuel et communiste.

Durant les années 90, le black metal, en particulier sous l'influence de Varg Vikernes, fut accusé d'être responsable de près de cent églises brûlées, et d'une vague de suicides et de meurtres, jusqu'au complot terroriste politique, certains groupes se déclarant officiellement d'obédience nationale-socialiste.

Caractéristiques musicales

Un style d'enregistrement (souvent volontairement) lo-fi (low-fidelity, opposé de hi-fi) et bas de gamme est associé aux premiers albums de black metal. La forme rejoint ainsi le fond, car la musique elle-même est aussi noire et sale qu'une ancienne cave. Les groupes de "true black metal" veulent dénuer leur musique de beauté pour ne garder qu'une musique haineuse et froide. Dans le cas du groupe suédois "Abruptum", on peut même parler d'"anti-musique" car les compositions du groupe ne sont que des bruits stridents et oppressants posés les uns sur les autres, le tout accompagné de cris démentiels et psychopathes.

La majorité des groupes de black métal se composent d'un chanteur possédant une voix criarde quelquefois secondée d'une voix "claire", d'un batteur, d'un guitariste et d'un bassiste. Les rythmes peuvent être aussi bien lents et lourds, que rapides et légers, accompagnant une musique qui n'exprime que très rarement l'espoir, mais plutôt la haine en général, la mélancolie, la nostalgie.

Les paroles de black metal tournaient à l'origine autour du satanisme, du blasphème contre le christianisme et autres thèmes occultes ainsi qu'à l'apologie de la mort, de la violence et de la guerre. Son idéologie principale s'assimilait au nihilisme nietzschéen, dont la philosophie s'avère pourtant dans le fond radicalement opposée (il s'agit de l'apologie de la vie). Toutefois, les thèmes abordés se sont considérablement élargis. Aujourd'hui il existe même une minorité de groupes de White Metal semblables musicalement au Black Metal, comme Crimson Moonlight ou Antestor. Bien qu'il soit courant de parler de White Death Metal ou de White Néo Metal, la formulation de White Black Metal etant assez paradoxale, elle fut remplacée par l'appellation Unblack metal.

Le black metal a conservé sa forme primitive à travers l'influence de groupes norvégiens comme Darkthrone, Carpathian Forest, Burzum, Mayhem, Immortal et Emperor, qui ont souvent incorporé des éléments du style précédent à divers autres styles incluant le heavy metal traditionnel. En outre, Darkthrone parodie plusieurs vieux styles dans A Blaze In the Northern Sky, le premier album que le groupe considère comme étant du black metal véritable (true black metal).


Identité visuelle

Plusieurs symboles sont communs à la plupart des groupes de black métal :

L'étoile du chaos (ou chaosphere à huit branches) représentant le déterminisme.
La croix renversée représentant l'inversion des valeurs.
Le marteau de Thor et les runes nordiques représentent la fierté des ancêtres et des traditions.
Les cornes de Satan. Signe de la main effectué en serrant le poing et en dressant l'index et l'auriculaire. Il peut s'agir également du signe de Voor dans le Necronomicon (livre fictif de Magie Noire, mais qu'Aleister Crowley aurait essayé...)
Pour beaucoup, ce symbole représente les crocs du serpent (les doigts devant être pointés vers le bas), et s'est répandu pendant les concerts de Venom, à qui le symbole était associé.Ce signe était aussi utilisé au moyen age pour maudir les personnes vers qui on le dirigeait.
Le pentagramme de baphomet, symbole Sataniste.

Un trait distinctif de l'image des premiers groupes de black metal fut l'utilisation de corpse paint, un maquillage caractéristique. Initié par Alice Cooper puis repris par le groupe de hard rock Kiss, il consiste à se recouvrir le visage de couleurs blanches et noires. Néanmoins, alors que Kiss le faisait avec un peu d'humour, les groupes de black metal se servent de ces maquillages pour imiter la blancheur cadavérique qu'arboraient les chevaliers teutoniques notamment, pour intimider leurs adversaires. À noter également que les groupes de Black Metal reprennent le style "Leather & Spikes" (Cuir et pointes) abandonné par les groupes de Death Metal et de Thrash.


Polémiques

Avec des paroles provocatrices et une musique cacophonique pour le profane, le black metal a traîne une mauvaise réputation. Celle-ci n'a pas pu s'améliorer avec les faits divers qui ont entachés les débuts du black metal en scandinavie (meurtres, incendies d'églises, suicides...). On retiendra qu'outre le satanisme, on assimile souvent black metal et néo nazisme (NS), ceci en raison notamment d'une large frange d'artistes traitant de la mythologie scandinave, mythologie qu'a tenté de récupérer la propagande hitlérienne. Ces allégations sont vivement contestables dans la mesure où même s'il existe (il faut le reconnaître) une poignée de groupes à tendance NS, cette scène est plus que minoritaire, et pas des plus populaires au sein du black metal. Certains feront valoir par ailleurs que la démarche intellectuelle à laquelle invite le black métal consiste à renier tout dogme (religieux ou politique), ce qui implique que ce genre musical ne peut par définition pas être un instrument de propagande : ce qui peut montrer une certaine ignorance du pouvoir politique (De tous cotés, tous les moyens sont bons pour faire passer une idéologie comme l'a démontré Karl Marx). Alors, peut-être l'écoute de cette musique où l'on rencontre des idéologies diverses peut représenter un danger pour une adolescence en crise, mais la grande majorité des auditeurs, qui ont déjà leurs propres idées, leurs propres convictions, et un certain âge, sont tout-à-fait apte à apprécier son contenu et le black métal mis au service d'un discours politique, ne peut guère, en se limitant à cette fonction, prétendre sérieusement intéresser un public autre que celui des convaincus d'avance.

Dimmu Borgir

Sale blanc que tu me traitais