• Howard Phillips Lovecraft, plus connu sous l'appellation H. P. Lovecraft ou même HPL (Providence, Rhode Island, 20 août 1890 - Providence, 15 mars 1937), écrivain américain, est l'un des pères de la littérature fantastique et d'épouvante du XXe siècle. Il est l'auteur d'une soixantaine de nouvelles, d'un roman ainsi que de poèmes. Il est aussi l'auteur prolifique de plus de 80 000 lettres recensées, mais on estime qu'il en a écrit plus de 100 000, dont certaines de près de 70 pages (son épouse, Sonia Haft Greene a admis avoir détruit une malle entière de lettres après leur divorce) ; la perte de documents (y compris des textes de jeunesse) empêche toute estimation fiable du nombre de ses œuvres. Il a également écrit des articles de philosophie et de sciences, travaillant notamment comme nègre littéraire. Il ne fut connu du grand public qu'après sa mort.

    L'idée fondamentale de son œuvre est liée au Temps. Pour lui, même l'imagination humaine a ses limites comme nos sens et les choses. Aussi, plus le champ de nos connaissances augmente et plus notre imagination doit croître avec elles de sorte que l'homme finit par être glacé par « le silence éternel de ces espaces infinis » comme l'était déjà Pascal avant lui. Dans cet infini de l'espace et du temps, ce dernier finit par se dévorer lui-même comme le serpent se mordant la queue. Ce voyage mental dans cet espace n'est cependant pas quantifiable par les mathématiciens puisqu'il s'agit de l'angoisse humaine. Ainsi Lovecraft est-il dévoré par l'angoisse du Temps, c'est ce qui ressort le plus de son œuvre et qu'il a traduit dans le domaine littéraire par le biais du fantastique, ou plus exactement du réalisme fantastique. Cette branche de la littérature constituait comme il le dit lui-même : « le seul véritable réalisme, la seule prise de position de l'homme vis-à-vis de l'univers ».

    Ainsi, les romans de Lovecraft présentent le monde comme un univers hanté par des forces anciennes et bannies, attendant l'heure de leur retour, dont l'archétype est le Léviathan. Les monstres les plus récurrents sont Cthulhu, Yog-Sothoth, Azathoth ou Nyarlathotep. Le Necronomicon, ouvrage supposément écrit par l'Arabe dément Abdul al-Hazred, est aussi un « personnage » important. L'Appel de Cthulhu, publié en 1926, est la pièce angulaire de cet univers. Il n'est guère difficile de percevoir sous les noms de ses monstres des réminiscences de créations beaucoup plus anciennes telles Gog et Magog ou Astaroth, thèmes sur lesquels l'auteur a pu greffer ses étranges fantaisies.

    On discerne des thèmes rémanents dans son œuvre, tels que la folie - dont étaient touchés ses parents, la futilité des croyances, la dégénérescence, les unions contre nature, la xénophobie, l'impression générale que le monde dans lequel il vivait n'était qu'un leurre désagréable et immonde. Hanté par de nombreuses phobies, il ne pouvait supporter la proximité de la mer, ni même les objets en provenant, tant était grande son aversion pour l'élément primordial de la vie. Le froid le rendait malade et les seuls êtres vivants qui semblent ne pas lui avoir déplu étaient les chats, il en avait toujours plusieurs chez lui pour seule compagnie. Il avouait souvent qu'il aurait préféré vivre au XVIIIe siècle.

    Le succès posthume de Lovecraft est tel que certains auteurs ont continué à publier des nouvelles articulées autour du Mythe de Cthulhu, entre autres August Derleth, Clark Ashton Smith, Frank Belknap Long, Robert E. Howard, Robert Bloch, Stephen King ou Colin Wilson. Le cinéma, la bande dessinée, le rock ont également allègrement puisé dans les créations lovecraftiennes leurs plus étranges cauchemars. Citons aussi H.P.L. (1890-1991), une biographie uchronique signée Roland Charles Wagner.


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  • Frankenstein ou Le Prométhée moderne est un roman gothique et considéré a posteriori comme le prédécesseur de la science-fiction, publié en 1818 par la britannique Mary Wollstonecraft Godwin, maîtresse et future épouse du poète Shelley, alors âgée de 18 ans.Le roman est le récit d'une tentative d'exploration polaire par Robert Walton. La majeure partie de ce récit est constituée par l'histoire de la vie de Victor Frankenstein que Walton a recueilli sur la banquise. Ce récit tourne lui même autour de la narration à Frankenstein, par le monstre auquel il a donné vie, des tourments de celui-ci, qui justifient la haine qu'il lui porte.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p><o:p> </o:p>

    Résumé complet

    Walton écrit des lettres à sa sœur à propos de son expédition vers le pôle Nord, à bord d'un bateau. Il voit passer une luge, et rencontre un homme coincé sur un bloc de glace avec une luge similaire : Frankenstein. Celui-ci, désespéré et ayant perdu tout goût pour la vie, raconte à Walton la cause de ses malheurs.Il est issu d'une famille relativement nombreuse qui se fixe à Genève. Il manifeste un intérêt pour la science, et part étudier. Au cours de ses progrès rapides, il se rend compte qu'il est capable de créer un être vivant. Il se dévoue alors corps et âme à cette tâche qui l'occupe pendant des mois, et donne naissance à un être surhumain mais hideux d'apparence. Alors qu'il prend vie, Frankenstein, horrifié, fuit. Il rencontre le lendemain son ami d'enfance, Clerval, et tombe gravement malade, puis guérit quelques mois plus tard. Clerval étudie, lui aussi. Alors que leur retour à Genève est sur le point d'être prévu, Frankenstein apprend que son frère a été assassiné par un voleur. Il se rend sur place et aperçoit son monstre, près du lieu du crime. La bonne foi de celle qui est accusée ne laisse aucun doute sur l'identité du coupable pour Frankenstein, mais elle est toutefois condamnée à mort et exécutée. Désespéré, Frankenstein part à Chamonix où il rencontre le monstre, envers qui il éprouve une ardente haine. Celui-ci lui conte son histoire.Abandonné à lui-même, le monstre a appris tout seul à survivre. Il entre vite en contact avec des humains qui, effrayés par son aspect difforme, le chassent. Il en vient à observer une famille où l'éducation d'une étrangère juste arrivée et la découverte de livres permettent au monstre d'apprendre à parler et à lire. Après quelque temps, il entre en contact avec le père, aveugle, mais est chassé par le reste de la famille, qui s'enfuit, le laissant mûrir des plans de revanche contre la race humaine qui le rejette à cause de son apparence, et contre son créateur qui l'a laissé seul, sans ami ni femme. En possession du journal de Frankenstein, il part vers Genève. Il y rencontre le frère de Frankenstein, qu'il tue en apprenant l'identité de son père, et s'arrange pour qu'une autre soit accusée du crime.Le monstre demande à Frankenstein de lui concevoir une femme, pour qu'ils puissent vivre tous deux isolés et heureux. Frankenstein accepte à contrecœur, en étant informé des projets du monstre de le suivre et de le surveiller, et part pour l'Angleterre avec Clerval. Alors que celui-ci reste avec des amis, il se livre à ses travaux, mais se rend soudain compte que son travail permettrait au monstre d'avoir une descendance qui serait un grave péril pour l'espèce humaine. Il détruit alors sa création inachevée, apprend au monstre qui se présente alors sa volonté de ne pas respecter sa promesse. Le monstre le prévient alors de son projet de transformer son existence en enfer, et s'enfuit. Frankenstein va alors jeter ses instruments de chimie à l'eau, mais est entraîné vers le rivage Irlandais où on l'accuse du meurtre d'un jeune homme - Clerval. Il en est gravement malade, mais survit, et son innocence est prouvée. Il revient chez lui avec son père, venu le visiter, et se prépare alors à son mariage avec sa sœur adoptive, Elizabeth. Cependant, confortant l'avertissement, mal interprété par Frankenstein, de sa présence le jour du mariage, le monstre la tue alors. Frankenstein, horrifié, va apprendre la nouvelle à son père qui en meurt. Il dédie alors sa vie à la traque du monstre qu'il a créé, pour que seul l'un d'eux survive. Le monstre, s'amusant de ce jeu et conscient de sa supériorité, l'emmène vers le Nord car il est insensible au froid. Ayant perdu la trace du monstre, bien qu'aidé par les esprits des victimes du monstre, Frankenstein s'égare.Forcé par l'équipage à rebrousser chemin, Walton assiste, impuissant, à la mort de son ami Frankenstein, qui n'a plus assez de force pour poursuivre sa traque. Il voit le monstre qui, ayant rebroussé chemin lui aussi, est venu voir le cadavre de son créateur. Il s'exprime sur son dégoût de lui-même en pensant aux meurtres qu'il a commis par envie de se venger d'un créateur inconscient et irresponsable, mais qu'il répugne, en vertu de son initiale aspiration au bien, détruite par la méchanceté de la race humaine. Il annonce son projet de se suicider au pôle Nord, et part.<o:p> </o:p>

    Adaptations

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    Frankenstein a été plusieurs fois adapté au cinéma. Le premier film a été réalisé en 1931 par James Whale, avec Boris Karloff dans le rôle de la créature. Le maquillage avait été créé par Jack Pierce et est resté célèbre. En 1935, le même James Whale réalise une suite, La fiancée de Frankenstein (The Bride of Frankenstein). Suivront un très grand nombre d'adaptations, dont les plus connues sont sans doute celles du studio britannique Hammer, dans les années 50, et, plus récemment, le film de Kenneth Branagh, Mary Shelley's Frankenstein, avec Robert De Niro dans le rôle du monstre.


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  • Les Fleurs du mal est un recueil de poèmes publié par Charles Baudelaire en 1857. Il constitue une des œuvres les plus importantes de la poésie moderne et exerça une influence énorme sur Arthur Rimbaud et sur Stéphane Mallarmé.

    Le titre

    Le recueil aurait dû s'appeler Les Limbes ou encore Les lesbiennes ; Baudelaire, sur le conseil d'un ami, y renonce. Le titre définitif repose sur le paradoxe que Charles Baudelaire a tenu à entretenir durant toute sa vie littéraire. En effet, l'auteur considère la Nature comme étant, par définition, laide ; il considère la beauté comme artificielle. Certes la beauté n'est point le fruit de la nature, en cela le paradoxe est juste, mais il convient de sentir que la naissance, l'éclosion de la beauté proviennent du terreau sur lequel elle pousse : le « mal ». Une Charogne, par exemple, nourrit la terre et la rend fertile, elle nourrit les vautours et la vie, la mort est le voyage pour la vie. Sans la considération du mal et son étendue qui est l'anéantissement des sens, la recherche sensible n'a lieu d'être, c'est le paradoxe encore, naturel au possible, c'est l'effet de la cause ; la psychologie dans l'art et ses mécanismes tragiques empruntés à la science meuvent l'extraordinaire, une trame où correspondent des instruments de torture si bien agencés qu'ils amusent l'œil de la victime. La fleur est cet objet, une perfection du hasard, une forme plus artificielle que les inventions les plus folles, on la contemple parce qu'elle est bizarre, parce que rien n'y dépend du prévu et tout s'y assemble à merveille, on a beau avoir vu bien des roses, on s'étonne à coup sûr d'en voir une nouvelle, pas de rappel en mémoire, pas de « madeleine », seulement l'impression de « première fois » ; on note d'ailleurs que les poèmes de ce maigre recueil dans l'œuvre maigre de Baudelaire résonnent à chaque lecture du ton de l'inconnu, les saurait-on par cœur.

    Les conditions de la publication

    Le 1er juin 1855, La Revue des Deux Mondes publie sous le titre des Fleurs du mal, dix-huit poèmes de Baudelaire.Il y intègre la quasi-totalité de sa production poétique depuis 1840.Baudelaire remet à l'éditeur Auguste Poulet-Malassis le manuscrit le 4 février 1857. Le 20 avril, la Revue française publie neuf poèmes. Le premier tirage est effectué à 1 300 exemplaires, et mis en vente le 23 juin. Le Moniteur publie le 14 juillet un article élogieux d'Édouard Thierry.Ces fleurs maladives seront dédiées au poète Théophile Gautier, sacré « parfait magicien des lettres françaises » et « poète impeccable ».

    Le procès

    Le 5 juillet 1857, un article du Figaro de G. Bourdin critique « l'immoralité » des Fleurs du mal. Le 7 juillet, la direction de la Sûreté publique (ministère de l'Intérieur) saisit le parquet du délit d'« outrage à la morale publique » et pour « outrage à la morale religieuse ». Cette dernière accusation est finalement abandonnée. Le 20 août, le procureur Ernest Pinard, qui avait également requis contre Madame Bovary, prononce un réquisitoire devant la 6e Chambre correctionnelle. Le 21 août, Baudelaire et ses éditeurs sont condamnés respectivement à 300 et 100 francs d'amende, ainsi que la suppression de six pièces, pour délit d'outrage à la morale publique. Le 30 août, Victor Hugo écrit à Baudelaire « Vos Fleurs du mal rayonnent et éblouissent comme des étoiles », et pour le féliciter d'avoir été condamné par la justice de Napoléon III. En 1859, Victor Hugo écrira que l'ouvrage apporte « un frisson nouveau » à la littérature. Le 6 novembre, Baudelaire écrit à l'impératrice pour demander une réduction de l'amende qui est réduite à 50 francs par le garde des Sceaux.Poulet-Malassis, réfugié en Belgique après une condamnation de 3 mois de prison, publie en février 1866 sous le titre Les Épaves vingt-trois poèmes de Baudelaire, dont les six pièces condamnées. L'éditeur sera condamné le 6 mai 1868 par le tribunal correctionnel de Lille pour cette publication.L'édition suivante de 1861 enlève les pièces interdites et rajoute 30 nouvelles œuvres. L'édition définitive et posthume de 1868 comprendra finalement 151 poèmes, mais ne reprend pas les poèmes interdits ; ceux-ci seront publiés, ainsi que ceux du recueil Épaves, à Bruxelles en 1869 dans un Complément aux Fleurs du mal de Charles Baudelaire.Charles Baudelaire et ses éditeurs ont été réhabilités par la Cour de Cassation le 31 mai 1949.

    Structure

    Le poète divise son recueil en six parties : Spleen et idéal, Tableaux parisiens, Le Vin, Fleurs du mal, Révolte et La Mort. Cette construction reflète son cheminement, sa quête : spleen et idéal, tout d'abord, constitue une forme d'exposition ; c'est le constat du monde réel tel que le perçoit l'écrivain. Les 3 sections suivantes en procèdent, dans la mesure où elles sont des tentatives de réponse au spleen, d'atteinte de l'idéal. Baudelaire s'aventure à cette fin dans les drogues (Le Vin) puis tente de se noyer dans la foule anonyme de Paris pour y dénicher une forme de beauté (Tableaux parisiens) avant de se tourner vers le sexe et les plaisirs physiques (Fleurs du Mal). Après ce triple échec vient la révolte contre l'absurdité de l'existence (Révolte) qui, elle aussi s'avérant vaine, se solde par La Mort.

    Les Correspondances

    Baudelaire tout au long de son œuvre joue sur les correspondances verticales et horizontales (ou synesthésies Baudelairiennes) qui inspirent par la suite de nombreux poètes. Toute son œuvre est construite sur un cheminement moral, spirituel et physique.

    La femme

    Le thème de la femme traverse toutes les Fleurs du Mal. La femme se fait tout à la fois être sensuel, envoûtant mais aussi être inaccessible.


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  • Victoria Francès, encore inconnue il y a peu de temps, a surpris le monde entier avec sa première parution, Favole. Grâce à son récit illustré, elle nous plonge dans une atmosphère gothique et sinistre, douée d'un romantisme difficile à égaler. Après le goût doux amer qu'elle nous avait laissé, Favole 2 arrive enfin. A nouveau, des illustrations magnifiques se fondent à la perfection à la beauté d'une prose des plus poétiques pour toucher les âmes sensibles. En suivant son parcours parmi les vampires, des sorcières et des spectres, Favole nous emmène dans des endroits sombres et oniriques pour continuer la recherche de son aimé Ezequiel. A l'âge de 22 ans, Victoria Francès est devenue l'auteur révélation. Elle a créé un style qui a absolument conquit le public, jouissant déjà de fidèles adeptes qui attendent avidement ce deuxième tome, sa consolidation. Nombreux sont ceux qui assurent qu'elle marchera sur les pas de Luis Royo et deviendra un point de repère dans le monde de l'illustration. Une étoile est née.


       


    http://victoria-frances.skyblog.com/index.html


    http://victoriafrances.tchatcheblog.com/


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