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  • Un film basé sur une histoire vraie
     
    Le Bloody Sunday survient lors d'une des marches organisée par l'Association des Droits Civiques d'Irlande du Nord (Northern Ireland Civil Rights Association - NICRA). Ce mouvement, fondé en novembre 1966, regroupe les divers comités et associations demandant l'égalité pour tous les citoyens nord-irlandais et la fin des pratiques discriminatoires des pouvoirs locaux envers les catholiques au niveau politique, social et économique. Ainsi, les mots d'ordre de la NICRA sont d'abord l'annulation de la loi des Pouvoirs Spéciaux de 1921, la réforme de la police majoritairement protestante, la fin des discriminations pour le logement et l'emploi, et l'abolition du gerrymandering et du vote censitaire qui assurent aux protestants une sur-représentation au Parlement provincial du Stormont. La NICRA est composée aussi bien de syndicalistes, que de communistes, de nationalistes, de républicains et d'étudiants activistes. Se voulant non confessionnelle et non politique, la NICRA compte dans ses rangs des protestants libéraux, dont Ivan Cooper, mais recrute essentiellement dans la classe moyenne catholique. S'inspirant du mouvement des droits civiques américains, le principal slogan de la NICRA est « un homme, une voix » et son hymne « We shall overcome... », son répertoire d'action comprend notamment la non-violence, les marches, et le sit-in.
    C'est pour protester contre l'internement administratif, introduit par le Parlement nord-irlandais le 9 août 1971, que la NICRA décide d'organiser une manifestation pacifique à Londonderry/Derry le 30 janvier 1972. Plusieurs centaines de catholiques ont été ainsi emprisonnés sans procès dans des camps d'internement de l'armée britannique.
     
    La NICRA, menée par Ivan Cooper, est déterminée à éviter toute violence entre les différents protagonistes. Malgré son dialogue avec les autorités unionistes, les paramilitaires de l'IRA et ses tentatives de négociation avec les forces de l'ordre britanniques, la manifestation dégénère et 28 manifestants sont blessés par balles dont 13 décéderont sur place. Une quatorzième personne mourra quatre mois et demi plus tard des blessures reçues ce jour là. Deux versions coexistent :
    selon les britanniques, les parachutistes auraient essuyé des tirs de la part de l'IRA auxquels ils auraient riposté,
    selon les manifestants, l'armée britannique a délibérément tiré sur une foule désarmée.
    Une enquête menée rapidement par une commission présidée par Lord Widgery blanchit l'armée britannique en concluant qu'elle répondait aux tirs de l'IRA.
    Cependant, aucune arme n'a été retrouvée sur les lieux pas plus que de traces d'explosif sur les victimes. De plus toutes les victimes se comptent parmi les manifestants ; aucun soldat n'a été tué ou blessé ce jour-là (ce qui est surprenant si les militaires ont été la cible de tirs et se sont contentés de riposter). Aussi un doute a longtemps pesé sur cette version des faits. Il faut ajouter à cela qu'un parachutiste britannique ayant déserté trois mois auparavant a révélé bien après les faits que lors d'une séance d'instruction on leur avait explicitement indiqué que lors des prochaines manifestations (quelque soit leur nature), "il faudrait faire des morts". Un autre élément accrédite la préméditation des tirs sur la foule : une communication interceptée par un policier irlandais présent au QG des paras rapporte que les soldats auraient reçu l'ordre d'utiliser des munitions de petit calibre (différentes des munitions habituellement en dotation dans ces unités) dans le but de faire un maximum de dégâts. On a en effet retrouvé des balles de petit calibre dans les cadavres des manifestants abattus.
    Cette journée, désormais inscrite dans l'Histoire sous le nom de Bloody Sunday, marque une nouvelle étape de ce qui allait devenir la guerre civile irlandaise. Les rangs de l'IRA se gonflèrent après ce massacre (ils durent même refuser des volontaires) , entrainant un engrenage de mort entre attentats et représailles entre les camps en présence, comme lors du Bloody Friday à Belfast. L'armée britannique perdit de sa crédibilité dans l'esprit des républicains qui ne virent plus en elle une force d'interposition mais une force de répression au même titre que la Royal Ulster Constabulary (RUC).
    La polémique dura longtemps entre les partisans des deux versions qui campaient sur leurs positions respectives.
    Le 16 mai 1997, Channel 4 diffuse un documentaire des journalistes Lena Ferguson et Alex Thomson dans lequel quatre soldats révèlent anonymement que les parachutistes ont tiré l'arme à la hanche dans la foule, contredisant la thèse officielle qui prétendait que les tirs avaient visé des cibles précises et hostiles.
    Du fait des critiques adressées à la version britannique de cet évènement, le premier ministre Tony Blair fit ouvrir, le 29 janvier 1998, veille de la commémoration annuelle de la tragédie, une nouvelle enquête sur ces évènements. L'enquête a été confiée au juge Mark Saville, assisté de magistrats canadien et australien. Entre 1998 et novembre 2004, 921 témoins furent audités et 1555 témoignages écrits furent examinés. Plusieurs soldats avoueront avoir menti lors de leurs dépositions précédentes et reconnaîtront que les victimes étaient désarmées. Le rapport final est attendu en 2007.

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  • Résumé:
    Le Vatican est en pleine effervescence : tout indique que la Prédiction du Livre des Révélations qui veut que l'Apocalypse débute avec l'Incarnation de Satan sur la Terre, doit se réaliser dans les tous prochains jours.
    Robert Thorn, diplomate américain en poste à Rome, est soulagé de pouvoir annoncer à sa femme qui se réveille dans la salle de travail, qu'après de nombreuses tentatives infructueuses, elle a enfin pu donner naissance à un fils.
    Mais, au fur et à mesure que Damien grandit, il devient évident qu'il s'agit d'un enfant hors du commun. Autour de lui, les morts mystérieuses et les avertissements les plus sinistres se multiplient.
    Thorn réalise bientôt que la naissance de son fils, à la 6ème heure du 6ème jour du 6ème mois, n'est sans doute pas due au hasard et qu'elle cache le plus terrifiant des secrets...



    L'année dernière : le 06/06/06 "journée diabolique"

    mardi 6 juin 2006

    La date du mardi 6 juin 2006, soit le 06/06/06, correspondit pour certains au signe maléfique 666, nombre biblique du diable, soupçonné de provoquer d'épouvantables désastres et peut-être même la fin du monde. Les bookmakers américains ont pris des paris sur les catastrophes attendues en ce jour qui a reçu la dénomination technique de « l'hexakosioihexekontahexaphobie ». 666 est appelé « nombre de la bête » dans le dernier chapitre de la Bible, le Livre des révélations ou « Apocalypse de Jean ». Le 18e verset du 13e chapitre, avec son apparente allusion à la venue du diable, a longtemps intrigué les chercheurs comme les démonologues, et alimenté un imaginaire riche en complots et conspirations qui a beaucoup inspiré les romans d'horreur. Toutefois, de l'avis des chercheurs chrétiens, la Bible ne se réfère pas au diable, mais aux empereurs romains Néron et Domitien qui avaient ordonné l'extermination des premiers chrétiens. Pour beaucoup d'autres, 666 est le signe authentique de l'Antéchrist, un symbole caché dans différentes sortes d'objets et notamment dans cette date du 06/06/06. Les fondamentalistes chrétiens, aux États-Unis mais aussi ailleurs, se sentent concernés par cette date. Le site Raptureready.com, qui fournit quotidiennement un indice de probabilité de la fin du monde, a gratifié la journée du mardi 6 juin 2006 de l'indice 154. Un record qui n'avait été battu qu'en septembre 2001 au lendemain des attaques terroristes contre les tours jumelles de New York. Aux Pays-Bas, une organisation évangélique protestante a appelé 2 000 chrétiens néerlandais à prier pendant 24 heures afin de « conjurer les forces satanistes actives à l'occasion de cette journée diabolique ». Les fidèles ont prié du lundi à 6 heures du soir jusqu'au mardi à la même heure. Sur le site de l'organisation (
    www.ambasmin.org), on peut lire : « Le diable a noté la journée du 6 juin en haut de son agenda de destruction (...) Les forces les plus puissantes du mal, comme les satanistes, les francs-maçons (...), New Age, Sorcières, etc., vont essayer ce jour-là de réaliser les plans qu'a "Lucifer" pour le monde. » Parallèlement, l'alignement 6/6/6 sera l'occasion de différentes sortes de manifestations. En Inde, plusieurs cinémas ont décidé de sortir mardi le film d'horreur The Omen 666 (666 La Malédiction) à 6 heures, 6 minutes, 6 secondes du soir. En Italie, plusieurs salles à Turin, Rome, Florence ou Gênes projetteront le même film, mais six minutes après minuit dans la nuit de lundi à mardi. Ce film, qui sort également aujourd'hui en République tchèque, a été réalisé par John Moore et tourné en partie à Prague l'an dernier. Remake de La malédiction (1976), il raconte les mésaventures de Damien, né orphelin à la sixième heure du sixième jour d'un sixième mois, qui se découvre être une réincarnation de l'Antéchrist. Aux États-Unis, les résidents de la ville de Hell (enfer) dans le Michigan comptent organiser une fête géante afin, précise le maire de la ville, que les gens puissent dire qu'ils ont « fait la fête en enfer un 6/6/6 ». En Grèce, où a été écrit l'Apocalypse de Jean, des militants de la laïcité annoncent une manifestation « satanique » à Athènes : ils présenteront au public Le fléau de Dieu, pamphlet contre le chef de l'Église grecque- orthodoxe, Mgr Christodoulos. Les croyances liées au caractère satanique de certains nombres ont été popularisées par des films qui ont battu des records d'affluence, comme La Malédiction ou L'Exorciste, ainsi que par les romans d'horreur comme ceux de Stephen King
     
    Le 666 Désigne-t-il Néron ? Domitien ? Satan ? Ou tout simplement l'antéchrist qui amènera la fin du monde ?
    Le nombre 666 renferme une énigme. Dans la culture populaire, il est associé au satanisme, tout particulièrement depuis le film The Omen, lancé en 1976, où l'antéchrist Damien avait un 666 tatoué sur la peau dès la naissance.
    Il ne faut donc pas s'étonner si la journée du 6 juin 2006 ou 06/06/06, a fait couler beaucoup d'encre.
    Pas question d'accoucher le 6-06-2006 pour nombre d'Américaines...

    Associated Press New York
    Dans tous les États-Unis, ce fut la panique à la naissance mardi : nombre de futures mères superstitieuses ont fait des pieds et des mains pour ne pas accoucher en ce fatidique et démoniaque 6-6-6...
    « Les gens ont annulé à tour de bras », expliquait l' administratrice au centre médical presbytérien de New York. Plus d'une dizaine de naissances programmées ont été reportées à cause du « chiffre de la Bête », sorti du « le Livre des Révélations », censé être celui de la naissance de l'Antéchrist...
    — À Chicago, le Dr Scott Pierce, obstétricien, a pratiqué une césarienne préventive sur une patiente qui refusait de voir son fils naître ce jour-là, craignant qu'il soit toute sa vie moqué, rejeté, surnommé « Damien », comme l'inquiétant personnage de l'Antéchrist enfant, dans « The Omen », classique du film d'horreur dont le remake est sorti ce mardi 6-06- 2006.
    Pas de problème pour les césariennes, programmables à l'avance, explique-t-il, tout en disant s'être refusé à toute pratique contraire à l'éthique. Pour les quelque 30 % de naissances par les voies naturelles, le jour et l'heure peuvent aussi être contrôlés, le travail pouvant être artificiellement induit, accéléré ou ralenti.
    Mais si nombre de futures parturientes (femmes qui accouchent) ont téléphoné affolées à leur obstétricien pour avancer la date de leur césarienne, d'autres ont fait le contraire...
    — Rebecca Zerkin, 35 ans, a choisi exprès d'accoucher, elle aussi par césarienne, le sixième jour du sixième mois de la sixième année... « Je l'ai fait parce que le 5 juin est mon anniversaire et que je voulais que nous ayons des dates de naissance différentes ». Quant à la superstition, « je m'en fiche complètement. Au moins, c'est une date facile à retenir ». Rebecca a mis au monde une petite fille... Et à ce jour, rien ne dit que l'Antéchrist puisse être de sexe féminin...
    En tous cas, le Diable n'est certainement pas Jill Haub : cette institutrice mère de deux garçons vient de fêter ses 40 ans, née le 6 juin 1966...

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  • V pour Vendetta se passe dans l'Angleterre fasciste de l'après-guerre nucléaire, où apparaît un justicier implacable signant ses actes de la lettre V. Obsédé par le souvenir d'une culture désormais interdite et disparue, cruel et terriblement intelligent, "V" s'attaque aux plus forts symboles de la dictature, animé par un immense désir de vengeance et une indicible haine. La police du Commandeur est sommée de mettre fin à ses agissements au plus vite...
    De son côté, Evey Hammond ne veut rien oublier de l'homme qui lui sauva la vie et lui permit de dominer ses peurs les plus lointaines. Rien oublier de ses parents, assassinés des années plus tôt au nom de la raison d'Etat. Rien oublier de son petit frère, victime d'expériences barbares.
    Il fut un temps, pas si éloigné, ou Evey ne voulait se souvenir de rien et n'aspirait qu'à l'anonymat. Mais une nuit, après le couvre-feu, alors que deux gardiens de l'ordre s'apprêtaient à la violer dans une rue déserte, Evey Hammond, comme dans un rêve, vit surgir son libérateur.
    l'Angleterre fasciste de l'après-guerre nucléaire, où apparaît un justicier implacable signant ses actes de la lettre V. Obsédé par le souvenir d'une culture désormais interdite et disparue, cruel et terriblement intelligent, "V" s'attaque aux plus forts symboles de la dictature, animé par un immense désir de vengeance et une indicible haine. La police du Commandeur est sommée de mettre fin à ses agissements au plus vite...
    De son côté, Evey Hammond ne veut rien oublier de l'homme qui lui sauva la vie et lui permit de dominer ses peurs les plus lointaines. Rien oublier de ses parents, assassinés des années plus tôt au nom de la raison d'Etat. Rien oublier de son petit frère, victime d'expériences barbares.
    Il fut un temps, pas si éloigné, ou Evey ne voulait se souvenir de rien et n'aspirait qu'à l'anonymat. Mais une nuit, après le couvre-feu, alors que deux gardiens de l'ordre s'apprêtaient à la violer dans une rue déserte, Evey Hammond, comme dans un rêve, vit surgir son libérateur.

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